L’accès à la propriété pour les jeunes ménages : dispositions d’aide

Comme on le sait tous, devenir propriétaire de sa résidence principale n’est pas une mince affaire, surtout pour les jeunes ménages. Si l’on en croit les résultats d’une étude réalisée par l’IFOP, c’est même devenu plus difficile au fil du temps. En effet, si l’âge moyen du primo-accédant était de 32 ans en 2007, il est de 34 ans en 2015.

Fort heureusement, les jeunes qui veulent accéder à la propriété intéressent beaucoup les banques. De plus, ils peuvent bénéficier des aides à l’accession de l’État et des collectivités locales. Tour d’horizon sur ces dispositions d’aide !

Qu’est qu’un primo-accédant ?

Souvent, on entend par primo-accédant toute personne réalisant un premier achat immobilier. Mais juridiquement parlant, cette situation s’apprécie sur 2 ans. Ainsi, celui qui n’est pas propriétaire de leur résidence principale depuis 2 ans (location de la résidence principale) peut aussi bénéficier de la qualité de primo-accédant.

Il est important de préciser qu’il est tout à fait possible d’avoir la qualité de primo-accédant tout en étant propriétaire. En effet, même si vous possédez une résidence secondaire ou si vous réalisez un investissement locatif, vous êtes considéré comme primo-accédant à partir du moment où vous êtes locataire de votre résidence principale.

Les dispositions d’aides aux jeunes ménages

En France, plus de 47 % des primo-accédants sont des jeunes couples, un statut qui leur permet de profiter de diverses aides mises en place par l’État. Et en vertu de leur statut de « jeunes actifs », ils profitent d’un traitement particulier auprès des banques. Tout cela pour dire que les dispositifs d’aide pour faciliter leur accession à la propriété sont nombreux.

Le prêt à taux zéro (PTZ)

Le PTZ est certainement le dispositif d’aide le plus connu dont peuvent bénéficier les ménages qui souhaitent accéder à la propriété. Outre la qualité de primo-accédant, d’autres conditions sont à respecter pour pouvoir bénéficier de ce prêt :
? Le bien doit nécessiter d’importants travaux, qu’il soit neuf ou ancien ;
? Les revenus du ménage ne doivent pas dépasser un certain plafond. Ce dernier varie en fonction de la zone géographique et du nombre de personnes occupant le logement ;
? Grâce à ce dispositif, il est possible d’emprunter jusqu’à 40 % du montant nécessaire pour l’achat du bien, sans pour autant dépasser les 138 000 euros. Le taux d’intérêt est de 0 %, puisque les intérêts sont supportés par l’État. Si vous voulez souscrire un PTZ, il vous suffit de réaliser votre demande de crédit auprès d’une banque ayant signé une convention avec l’État.

Le prêt action logement (PAL)

Aussi connu sous le nom de « 1 % logement », le prêt d’action logement est réservé aux salariés des entreprises privées non agricoles employant moins de 10 personnes. Grâce à ce dispositif, il vous sera possible d’obtenir un crédit à un taux préférentiel compris entre 0 et 1 % avec une durée d’amortissement qui peut aller jusqu’à 20 ans.

Comme pour le PTZ, le montant du prêt action logement varie en fonction de la zone géographique. Ce prêt est particulièrement adapté à la stratégie de financement du projet d’un jeune couple, d’autant plus qu’il est cumulable avec d’autres dispositifs tels que le PTZ.

Le prêt d’action social

Ce prêt ne vous permet pas d’obtenir un crédit immobilier à un taux préférentiel, contrairement au PTZ et au PAL. Malgré tout, il présente quelques avantages : possibilité de cumul avec le versement des APL, exonération de la taxe de publicité foncière, limitation des frais de dossier à 500 euros. Les conditions pour en bénéficier sont les mêmes que pour le PTZ.

Les offres spéciales proposées par les banques aux jeunes

À côté des dispositifs d’aide instaurés par l’État, les banques proposent des offres spéciales aux jeunes ménages. Ces offres sont souvent qualifiées de crédits immobiliers « jeunes ». Les conditions pour en bénéficier varient d’un établissement à un autre.

Mais le plus souvent, ces offres proposent diverses facilités, dont la possibilité d’emprunter sans apport ou encore la faculté de différer le paiement d’une mensualité en une période difficile. Pour trouver les meilleures offres, n’hésitez pas à faire des comparaisons. Et pourquoi ne pas recourir au service d’un courtier ?

Les aides octroyées par les collectivités territoriales

Certaines collectivités territoriales octroient des aides aux jeunes qui veulent accéder à la propriété. Parmi elles on peut citer : Paris, Lyon, Lille, Marseille, Strasbourg, Nantes…
Bien évidemment, ces aides sont plus modestes que celles des dispositifs nationaux. Elles peuvent parfois ne représenter que quelques milliers d’euros. Malgré tout, avant de souscrire à un prêt, pensez à vérifier si votre région, votre département ou votre commune propose une aide.

Les aides des employeurs et des mutuelles

Les grandes entreprises proposent souvent des aides à l’accession à leurs salariés, dans le cadre de l’action sociale ou du comité d’entreprise. De même, dans la fonction publique, de nombreuses mutuelles proposent des offres spécifiques pour vous aider dans votre projet. N’hésitez pas à vous informer auprès de votre mutuelle pour plus de détails.

Quelques conseils pour financer son projet

Vous l’aurez sans doute compris, les aides pour l’accession à la propriété sont nombreuses. Pour vous y retrouver, il peut être intéressant de faire appel au service d’un courtier. Ce professionnel peut vous assister dans votre recherche de financement, et ce de diverses manières : rectification du dossier de demande de prêt, recherche de crédit, comparaison des offres…

Le Bureau de la Fédération des Chasseurs Immobiliers